
Cette statue de Vishnu, partie en 2024 du Musée des Beaux-Arts de Phnom-Penh pour une restauration à Nantes, est arrivée au musée Guimet des arts asiatiques de Paris en avril 2025.
La regarder me met chaque fois en joie. Une joie profonde, assortie d’une paix encore plus essentielle. Le Bouddha couché, si souvent représenté dans la statuaire asiatique, n’est ni malade, ni passif, ni vaincu. Il repose mais son esprit est immense, serein et ouvert.
Les besoins profonds d’une personne alitée

Cette statue a été découverte en 1936 par un paysan qui venait de faire un rêve, lui dictant son emplacement au milieu du site d’Angkor.
Cette statue, joyau de l’art royal khmer, comportait 39 fragments au moment de son exhumation. Je lis à travers elle une continuité : même si elle nous est parvenue par pièces, elle respire la dignité et l’intégrité. Comme toute personne alitée non infantilisée.
L’entourage d’une personne alitée

Soutenir sans couler. Bénéficier d’aides concrètes. Pouvoir profiter des séjours de répit de plus en plus nombreux sur le territoire français. Utiliser les réseaux de pair-aidance. Souffler
Les soignants sont des artisans

Soignés et soignants le savent : au-delà de la technicité des gestes, la part la plus nécessaire du soin réside dans le lien qui s’établit, jour après jour, soin après soin.
Soignés et soignants ont besoin de temps.
Le temps de la lenteur
Pour la nuit des musées 2025, le musée Guimet a choisi un ballet traditionnel cambodgien pour rendre hommage au rayonnement de cette statue.


